AprĂšs une courte interruption dans les interviews, je vous propose aujourd’hui de dĂ©couvrir comment l’organisation peut s’intĂ©grer dans toutes les sphĂšres de notre vie. J’ai eu la joie pour cela d’interviewer un expert en organisation, une personne hors du commun et pleine de gĂ©nĂ©rositĂ©. Il s’agit de David Valls y Machinant, crĂ©ateur d’un concept d’organisation que je trouve trĂšs intĂ©ressant et trĂšs complet.
Nous avons enregistrĂ© l’interview via Skype, et notre discussion a durĂ© presque 1 heure ! Vous pouvez Ă©couter le podcast ici en cliquant sur le bouton Play ou le tĂ©lĂ©charger au format mp3 en faisant un clic droit sur ce lien.
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Judith : Bonjour David. Merci d’avoir acceptĂ© cette interview.
David Valls y Machinant : Merci Ă toi pour l’invitation.
Judith : Pour commencer, est-ce que tu peux te prĂ©senter un tout petit peu, expliquer ce que tu fais dans la vie, qui tu es… Bref, dis-nous tout sur toi !
David : Je m’appelle David Valls y Machinant, et je suis consultant en efficacitĂ© business et mieux-ĂȘtre au travail. Pour parler français, j’aide les entrepreneurs Ă trouver ou retrouver un Ă©quilibre entre leur vie privĂ©e et leur vie professionnelle. C’est ce que je fais au travers d’un projet qui s’appelle le Carrefour des RĂ©ussites, dont la volontĂ© est de partager les rĂ©ussites de chacun, afin quâelles puissent servir aux autres. VoilĂ , en rĂ©sumĂ©, ce que je fais. C’est vrai qu’avant j’Ă©tais consultant en web marketing, et bien avant cela, j’ai Ă©tĂ© infographiste. J’ai rĂ©alisĂ© des sites internet, ce qui nous parle Ă tous les deux. J’ai dĂ©cidĂ© il y a quelques mois de changer de carriĂšre, on va dire ça comme ça.
Judith : Je sais que tu es passionnĂ© par l’Organisation avec un grand O. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur cette passion et sur la façon dont tu t’organises ?
David : L’organisation est un domaine qui me parle beaucoup puisquâĂ un moment donnĂ© de ma vie, jâai voulu devenir plus efficace. J’ai donc commencĂ© Ă Ă©crire un livre sur lâorganisation. Quand j’ai commencĂ© Ă Ă©crire ce bouquin, je me suis rendu compte qu’on parle souvent d’organisation du temps. Alors que pour moi, lâorganisation est bien plus large. Si on prend le mot « organisation » dans le dictionnaire, il nâest notĂ© nulle part que lâorganisation est Ă©gale Ă lâorganisation du temps. Lâorganisation, câest le fait dâarranger et de structurer les choses. Je me suis demandĂ© : « comment ça se fait que lorsquâon parle dâorganisation, soit on pense au temps, soit Ă lâorganisation dans les entreprises ? ». Jâai pensĂ© que câĂ©tait bien plus large que ça.
Au fur et Ă mesure de lâĂ©criture, jâai créé ce que jâappelle le concept de lâOrganisation Puissance 4. Pour moi il y a 4 piliers de lâorganisation, qui sont les suivants :
- Lâorganisation de sa vie, qui correspond au fait dâavoir un cap dans sa vie, dâavoir un projet de vie, de savoir oĂč on veut aller. Si on ne sait pas oĂč on veut aller, on ne peut pas atteindre la destination.
- Lâorganisation intĂ©rieure, qui concerne tout ce qui est mental, tout ce qui est croyance boostante ou limitante, tout ce qui est frein que lâon peut avoir au niveau psychologique, par rapport Ă des choses quâon a pu vivre par le passĂ©, par exemple.
- Lâorganisation de son temps, qui rejoint lâorganisation un petit peu plus classique, comme elle est considĂ©rĂ©e par la majoritĂ© des gens, et qui englobe la planification, lâorganisation, le fait de devenir plus efficace, etc.
- Lâorganisation de son environnement, qui consiste Ă se crĂ©er des environnements gagnants. Lâenvironnement est trĂšs important dans la rĂ©ussite dâun projet. Je prends souvent lâexemple dâune personne qui veut arrĂȘter de fumer. Si elle cĂŽtoie plus souvent des personnes qui fument que des personnes qui font du sport ou nâont aucun problĂšme Ă se retenir de fumer, ça devient dĂ©licat pour elle. On peut favoriser la rĂ©ussite dâun projet en sâentourant des bonnes personnes, et de personnes qui ont notamment atteint les rĂ©sultats que lâon dĂ©sire obtenir.
Ce sont ces 4 piliers qui, pour moi, forment le concept dâOrganisation Puissance 4. Câest un concept que je suis occupĂ© Ă promouvoir, parce que jây tiens vraiment. Je suis persuadĂ© que ça peut permettre de voir lâorganisation dâune autre façon. Il y a dâautres concepts qui existent, celui-lĂ parlera trĂšs certainement Ă des gens, en tout cas je lâespĂšre. Et si ça parle, tant mieux.
Judith : Tu as inventĂ© un concept dâorganisation trĂšs complet puisquâil prend en compte toutes les sphĂšres de notre vie. Est-ce que cela veut dire que tu as constatĂ© que nous avions une tendance Ă privilĂ©gier certains cĂŽtĂ©s ou certains aspects de notre vie au dĂ©triment dâautres ?
David : Je pense quâon a des lacunes, quâon dĂ©laisse un pilier, volontairement ou non. Pas un pilier en particulier, car cela dĂ©pend de chacun. Mais câest vrai que si on reprend le pilier de lâorganisation de sa vie, il y a des personnes qui sont trĂšs bien organisĂ©es et qui suivent des plannings, mais qui ne savent pas oĂč elles veulent aller. Elles sont donc super bien organisĂ©es mais sans avoir dâobjectif, sans avoir organisĂ© leur vie.
Judith : Câest une organisation au jour le jour, ou Ă court terme.
David : VoilĂ , câest ça. Donc ce qui est problĂ©matique, câest que ces personnes-lĂ avancent au fur et Ă mesure du temps et Ă la fin de leur vie, elles se rendent compte quâelles nâont pas fait ce quâelles voulaient, elles ont des regrets. Je ne me positionne pas en donneur de leçons, câest une constatation quâon peut faire en discutant avec des personnes ĂągĂ©es, notamment. Jâaime beaucoup Ă©changer avec les autres, et lorsque je rencontre certaines personnes, elles peuvent me dire avoir des regrets sur ce quâelles nâont pas fait Ă©tant jeunes. Ăa, câest un manque dâorganisation de sa vie.
Ensuite, on peut ĂȘtre super bien organisĂ©, savoir ce quâon veut dans sa vie, et ĂȘtre mal organisĂ© intĂ©rieurement, câest-Ă -dire avoir des blocages qui nous empĂȘchent dâavancer. Il y a toujours un pilier dans lequel on a plus de difficultĂ©s, ou quâon dĂ©laisse. Câest ça que je trouve intĂ©ressant dans ce concept, et câest pour ça que je souhaite absolument le partager. Selon moi, ce concept permet de repĂ©rer les piliers avec lesquels on a des lacunes et de se rendre compte quâau final, on ne sait pas ce quâon veut dans la vie. Si on nâen est pas conscient, on continue sa vie sans sâen inquiĂ©ter. Câest pour ça que je souhaite partager ce concept. Je suis vraiment heureux de pouvoir partager ça avec toi aujourdâhui, parce que ça me tient vraiment Ă cĆur. Je suis persuadĂ© que ça pourra servir Ă dâautres personnes, comme ça mâa servi.
Judith : Tu prĂ©sentes ce concept lors de confĂ©rences ou de formations dâentreprise, mais il peut ĂȘtre trĂšs facilement transposĂ© dans la vie personnelle.
David : Tout Ă fait. Il y a une partie qui peut ĂȘtre utilisĂ©e. On peut utiliser les 4 piliers de lâorganisation professionnellement, comme personnellement. Dans sa vie privĂ©e, on peut Ă©galement lâutiliser. Et je pense mĂȘme que câest plus adaptĂ© pour la vie privĂ©e, dans le sens oĂč la vie privĂ©e dâune personne impacte son travail. Et le travail impacte la vie de la personne, donc tout est liĂ©. Il faut travailler sur la ressource humaine avant de travailler sur lâentreprise. On peut travailler les deux en parallĂšle, mais câest vrai que si la ressource humaine a des problĂšmes Ă rĂ©gler, le travail sâen retrouve forcĂ©ment impactĂ©. Câest pourquoi on peut effectivement utiliser ce concept dans sa vie privĂ©e.
Judith : Est-ce que tu penses quâil y a un pilier plus important que les autres ? Un pilier sans lequel les autres seraient plus lents, ou bien sont-ils tous aussi importants les uns que les autres ? Jâimagine que lorsquâon ne sait pas oĂč on va, câest vrai que câest parfois difficile de planifier et en mĂȘme temps, on nâa pas toujours besoin dâavoir des grands projets. Il y a des personnes pour qui ça fonctionne trĂšs bien au jour le jour, il reste Ă savoir si ces personnes sont Ă©panouies et heureuses comme ça. Câest une maniĂšre de fonctionner qui existe aussi, en tout cas.
David : Câest une question assez personnelle, dans le sens oĂč câest difficile de rĂ©pondre pour une autre personne parce que ça reviendrait Ă la juger. Comme tu le disais, ça peut trĂšs bien convenir Ă une personne de vivre au jour le jour sans avoir de regret Ă la fin de sa vie. Je ne peux pas me permettre de juger cette personne en lui disant quâil faut absolument quâelle organise sa vie.
Par contre, je peux rĂ©pondre personnellement. Câest vrai que jâai dĂ©laissĂ©, pendant pas mal de temps, lâorganisation intĂ©rieure. La « recette du succĂšs », je la connais. Je mâintĂ©resse beaucoup au dĂ©veloppement personnel, mais je ne me suis pas forcĂ©ment rendu compte quâintĂ©rieurement, jâavais encore des choses Ă organiser. Et jâai sĂ»rement encore des choses Ă organiser, dâailleurs. Lâorganisation, câest quelque chose quâon fait toute sa vie. Il y a des expĂ©riences qui enrichissent nos connaissances, qui enrichissent notre maniĂšre dâĂȘtre et de fonctionner. Pour moi, câĂ©tait lâorganisation intĂ©rieure qui Ă©tait un petit peu bancale.
Ce qui est important, câest de trouver un bon Ă©quilibre entre ces 4 piliers. Imaginez que ces 4 piliers soutiennent un plafond. Si les 4 piliers ne sont pas Ă la mĂȘme hauteur, le plafond est de travers et câest problĂ©matique. Il est intĂ©ressant, quand on connaĂźt les 4 piliers de lâorganisation, de se demander si on a un Ă©quilibre entre ces 4 piliers. Sâil nây en a pas, comment faire pour rehausser lâun de ces piliers pour que les 4 soient au mĂȘme niveau ?
Au fur et Ă mesure du temps, on apprend Ă se connaĂźtre et on peut gĂ©rer ça plus facilement. Il faut absolument sâencadrer, sâentourer. Il ne faut pas hĂ©siter Ă aller voir un psychologue, un thĂ©rapeute, Ă ĂȘtre coaché⊠Il nây a pas de honte à ça. Pendant longtemps, jâai hĂ©sitĂ© Ă aller voir des personnes pour mâaider, jâĂ©tais un petit peu honteux. Et avec le recul, je me rends compte que câest un Ă©tat dâesprit assez limitant. Câest normal de se faire aider, et câest comme ça quâon avance de toute maniĂšre.
Judith : En regardant un petit peu ton concept, je me suis rendu compte quâen mettant les 4 piliers ensemble, donc le pilier de la vie, de lâorganisation intĂ©rieure, de lâorganisation du temps et de lâorganisation de lâenvironnement, on pouvait former un acronyme qui est V I T E, donc vite. Ăa mâa interpellĂ©e, je me suis demandĂ© si câĂ©tait une coĂŻncidence. Est-ce que tu lâas fait exprĂšs ? Ăa mâintĂ©resse vraiment de le savoir, car jâai pensĂ© que câĂ©tait dingue !
David : Câest fait exprĂšs, pour tout tâavouer. En rĂ©alitĂ©, câest un moyen mnĂ©motechnique pour mâaider, en premier lieu. Au dĂ©but du concept, jâai donnĂ© des confĂ©rences et il fallait que je puisse retenir facilement les 4 piliers. Jâai changĂ© lâun des piliers pour obtenir cet acronyme. Je voulais vraiment quâil y ait une possibilitĂ© de retenir facilement ces 4 piliers, et la justification que jâai trouvĂ©e, et que jâai envie de partager, câest que lâOrganisation Puissance 4 nous permet dâaller plus vite, dans le sens large. Ăa nous permet de mieux se connaĂźtre et de devenir plus efficace au fur et Ă mesure du temps, et donc dâaller plus vite. Câest vrai que ce mot « vite » dans la vie de tous les jours peut ĂȘtre assez pĂ©joratif. On imagine le patron derriĂšre nous qui nous presse pour obtenir des rĂ©sultats ou le fait de courir tout le temps pour aller faire courses. Ici, câest vraiment un objectif dâaller plus vite, mais de maniĂšre positive. Câest calculĂ©, jâespĂšre que ça ne te casse pas un peu le mythe (rire).
Judith : Non. Je suis surprise et en mĂȘme temps, je trouve que câest chouette parce que câest un moyen mnĂ©motechnique. Effectivement, câest vrai quâil faut souvent aller vite et que ce nâest pas dans mon tempĂ©rament. Ăa mâa un peu surprise, mais je trouve que câest complĂštement en accord avec ce que tu proposes, et câest trĂšs bien.
Jâavais encore une question, mĂȘme plusieurs. Jâaime beaucoup les dĂ©fis du genre « 21 jours pour devenir meilleur » ou « 21 jours pour devenir une maman organisĂ©e » etc. Est-ce que tu pourrais donner une idĂ©e de dĂ©fi pour chacun des piliers qui serait dans la thĂ©matique de devenir une maman organisĂ©e ? Je sais que tu nâes pas encore papa, et que tu es encore moins une maman (rire). Mais tu connais mon public de lecteurs et de lectrices sur le blog Maman sâorganise, et je pense que ça pourrait intĂ©resser mes lectrices.
David : Au passage, je te remercie parce que je suis ton blog depuis plus de 5 ans, maintenant. Je lâai dĂ©couvert quand je me suis intĂ©ressĂ© Ă lâorganisation, justement. Donc merci pour la mĂ©thode Zen to Done, amĂ©liorĂ©e Ă ta sauce. Câest vraiment intĂ©ressant. Et Ă lâĂ©poque, je tâavoue que ça mâa fortement aidĂ© dans mon organisation, donc tu as contribuĂ© Ă la naissance de lâOrganisation Puissance 4.
Judith : Du nouveau David.
David : Tout Ă fait (rire). Pour rĂ©pondre Ă ta question, la premiĂšre chose quâil faut faire, câest de faire le bilan pour savoir Ă quel niveau on situe chaque pilier. On peut commencer par noter de 1 Ă 10, et de façon totalement personnelle, la hauteur Ă laquelle on situe le pilier de lâorganisation de sa vie, le pilier de lâorganisation intĂ©rieure, le piler de lâorganisation de son temps et le pilier de lâorganisation de son environnement.
En prenant lâorganisation de sa vie, on va se demander si on sait oĂč on veut aller, ce quâon veut atteindre comme rĂ©sultat lâannĂ©e prochaine, et mettre une note de 1 Ă 10. Pour ce qui est de lâorganisation intĂ©rieure, on peut Ă©valuer Ă lâaide dâune note de 1 Ă 10 si on se sent bien Ă lâintĂ©rieur de soi, si on a lâimpression de sâauto-saboter, si on a lâimpression dâavoir besoin dâaide. Pour lâorganisation de son temps, on peut se demander si on se considĂšre bien organisĂ©, si on a lâimpression de tout le temps courir, si on arrive tout le temps en retard⊠Toutes ces questions qui vont permettre de clarifier les choses, de voir oĂč on en est par rapport Ă lâorganisation de son temps. Au niveau de lâorganisation de son environnement, on peut se demander si on est entourĂ© de personnes qui ont dĂ©jĂ atteint les rĂ©sultats quâon veut obtenir, ou si on frĂ©quente des personnes qui ont plutĂŽt tendance Ă nous tirer vers le bas.
Ce pilier-lĂ est un petit peu particulier parce que parfois, on se rend compte quâon est entourĂ© de personnes qui ne nous aident pas forcĂ©ment. Ce nâest pas malveillant de leur part. Parfois, la famille et les amis ne suivent pas forcĂ©ment quand nous Ă©voluons. Câest en montrant lâexemple que les autres vont commencer Ă se poser des questions. Sans forcĂ©ment vouloir faire comme nous, ils vont peut-ĂȘtre ĂȘtre inspirĂ©s par ce quâon fait et par la personne que lâon devient. Quoiquâil en soit, il faut aussi se dire que si des amis nous tirent plutĂŽt vers le bas par leur comportement ou par leur maniĂšre de penser, il ne faut pas hĂ©siter Ă en parler avec eux et Ă prendre un certain recul au niveau professionnel et personnel. Ce nâest pas pour ça quâil faut Ă©jecter ses amis de sa vie sâils ne comprennent pas ce quâon fait, mais plutĂŽt se dire que si on reste entourĂ© de personnes qui ne nous aident, qui ne nous tirent pas vers le haut, cela va nous freiner. En consĂ©quence, on va forcĂ©ment avoir des rĂ©sultats moins rapidement, et il y a mĂȘme des projets qui peuvent tomber Ă lâeau par rapport à ça.
Lâorganisation de son environnement, cela reprĂ©sente aussi lâendroit oĂč on est. Je vais souvent travailler dans des espaces de coworking parce que je suis plus motivĂ© que quand je reste chez moi pour travailler. Jâai la chance de travailler sur internet donc je peux travailler dâoĂč je veux, mais je sais que je suis plus crĂ©atif quand je suis Ă la terrasse dâune taverne. En fonction de la pĂ©riode et de ce que jâai Ă faire, je vais choisir un endroit ou un environnement diffĂ©rent. Quand jâai besoin de rĂ©flĂ©chir Ă une structure de formation, je ne vais pas dans un espace de coworking, mais plutĂŽt Ă la terrasse dâune taverne, pour boire un thĂ©. MĂȘme sâil y a du bruit autour, ça me stimule. Chacun a son style de fonctionnement, il faut trouver le vĂŽtre et noter de 1 Ă 10 ce pilier-lĂ Ă©galement, pour situer oĂč vous en ĂȘtes. Ensuite, il faut se dire, pour chaque pilier, quâon peut effectuer une action dĂ©finie pour augmenter sa note ou retrouver un Ă©quilibre entre ces 4 piliers.
Il faut donc commencer par faire un bilan, et mettre ensuite en action les changements que lâon a dĂ©cidĂ© de prendre.
Judith : Ăa paraĂźt tout simple.
David : Ăa paraĂźt simple. Ăa ne lâest pas forcĂ©ment, on est dâaccord.
Judith : Câest sĂ»r quâil faut se poser les bonnes questions et aprĂšs, en fonction de lĂ oĂč ça pĂȘche, mettre les actions en place pour sâamĂ©liorer.
David : Câest pour ça quâil ne faut pas hĂ©siter Ă sâentourer. Par exemple, le coach ou lâaccompagnant, ou mĂȘme une discussion avec des amis, peut faire ressortir quelque chose. Câest cela que je tente de faire avec le Carrefour des RĂ©ussites, câest dâinitier lâinspiration. Peut-ĂȘtre que cette interview va initier un dĂ©clic chez quelquâun et ce sera tant mieux. Ce peut ĂȘtre un livre, une discussion avec un ami ou avec sa compagne⊠Il faut ĂȘtre ouvert, il faut Ă©couter ce qui se passe autour de nous et ne pas avoir peur de sâentourer, de faire des ateliers, des formations. Parfois, il vaut mieux ĂȘtre accompagnĂ© par quelquâun pour ce genre dâexercice, parce que ce nâest pas toujours Ă©vident de se poser les bonnes questions. On peut trouver quelquâun dans son environnement qui corresponde Ă qui on est.
Judith : Et qui soit bienveillant.
David : Et qui soit bienveillant, tout Ă fait.
Judith : Tu as parlĂ© tout Ă lâheure de la mĂ©thode Zen to Done. Est-ce que tu lâutilises encore un petit peu, cette mĂ©thode-lĂ ? Est-ce que tu utilises dâautres mĂ©thodes pour tâorganiser et pour tâaider Ă mieux gĂ©rer ta vie professionnelle et ton quotidien ?
David : Le systĂšme dâefficacitĂ© est quelque chose de personnel. Au fil du temps, jâai pris un petit peu de Zen to Done, jâai pris un petit peu de diffĂ©rentes choses que jâai apprises sur le tas, lues dans des bouquins, ou suivies dans des formations. Et en combinant tout ça, jâai créé mon systĂšme dâefficacitĂ©, que je peux partager avec toi.
Je souhaite insister sur le fait que le systĂšme dâefficacitĂ© est personnel. Câest intĂ©ressant de tester les choses, et une fois quâon a trouvĂ© quelque chose qui fonctionne pour nous, il faut le mettre en place. Parfois, le systĂšme dâefficacitĂ© Ă©volue. Par exemple, aujourdâhui je ne suis pas encore parent. Quand je vais devenir papa, ou quand je vais trouver un autre travail, ou voyager pour faire des confĂ©rences Ă lâinternational, je vais devoir adapter mon systĂšme dâefficacitĂ©. Actuellement, jâai pris une routine. Je vais 3 fois par semaine Ă lâespace de coworking, câest quelque chose que je ne pourrais pas faire si je dois partir aux Ătats-Unis, par exemple. Le systĂšme dâefficacitĂ© se fait en fonction de soi et en fonction de son environnement, encore une fois.
Par rapport au fonctionnement que jâai mis en place dans ma vie, jâutilise le rĂ©tro-planning pour planifier mon annĂ©e. Ăa vient de la gestion de projet, puisque jâai Ă©tĂ© gestionnaire de projets web Ă un moment de ma carriĂšre. On part des rĂ©sultats que lâon veut obtenir Ă plus dâun an. GĂ©nĂ©ralement, quand on parle de dĂ©veloppement personnel, jâaime bien me demander oĂč est-ce que je veux ĂȘtre, et quâest-ce que je veux ĂȘtre et avoir. Entre avoir et ĂȘtre, il y a une diffĂ©rence. On peut trĂšs bien ĂȘtre quelque chose et ne pas avoir beaucoup de matĂ©riel, et inversement, avoir beaucoup de matĂ©riel et ne pas ĂȘtre bien Ă lâintĂ©rieur. Il faut se poser les deux questions. Quâest-ce que je veux ĂȘtre et avoir dans 3 ou 5 ans ? On peut assimiler ça Ă ce quâon appelle la vision, dans certains bouquins de dĂ©veloppement personnel. On va se demander quelle est sa vision et ce quâon veut atteindre comme rĂ©sultats dans 3 ou 5 ans.
Ensuite, on descend dâun niveau. On se demande ce quâon veut atteindre cette annĂ©e. Je conseille toujours de prendre un planning, un calendrier de douze mois, et de noter les Ă©tapes importantes de lâannĂ©e en cours ou qui va arriver. On peut faire cet exercice-lĂ Ă nâimporte quel moment de lâannĂ©e. On nâest pas obligĂ© dâattendre le dĂ©but de lâannĂ©e 2016, par exemple, pour commencer Ă mettre en place des choses. En milieu dâannĂ©e, on peut reprendre son planning annuel et voir si câest toujours en accord avec ce quâon a planifiĂ© en dĂ©but dâannĂ©e. Il ne faut pas hĂ©siter Ă le faire Ă tout moment de lâannĂ©e.
Ensuite, on descend encore dâun niveau et on se demande ce quâon doit faire ce mois-ci pour atteindre les rĂ©sultats que quâon veut obtenir cette annĂ©e. On descend encore dâun niveau et on se demande ce quâon doit faire cette semaine pour atteindre les rĂ©sultats quâon veut atteindre ce mois-ci.
On arrive au plus important : quelles sont les trois tĂąches primordiales qui vont permettre dâatteindre ses objectifs Ă moyen et long terme ? Il faut au minimum faire 3 tĂąches tous les jours qui nous rapprochent de ses objectifs. Câest vraiment important.
Judith : Câest un principe qui est expliquĂ© dans la mĂ©thode Zen to Done, aussi. Le principe des grosses pierres, de dĂ©couper ses gros objectifs en petits objectifs, puis de planifier sa semaine et ses journĂ©es en fonction de ses objectifs pour sâen rapprocher le plus possible. Câest ce qui est expliquĂ© dans la mĂ©thode Zen to Done.
David : Câest important parce quâon divise quelque chose qui nous paraĂźt Ă©norme et inatteignable en tĂąches qui peuvent ĂȘtre atteintes le jour oĂč on les met en place. Câest important de faire ça, car ce planning nous permet dâorganiser notre vie.
En dĂ©finissant notre vision et ce quâon veut atteindre dans 3 ou 5 ans, on organise en quelque sorte notre vie, puisquâon a un cap. Tout se rejoint par rapport Ă lâorganisation en gĂ©nĂ©ral, puis lâOrganisation Puissance 4.
Par rapport Ă lâefficacitĂ© en gĂ©nĂ©ral, je fais la tĂąche la plus ennuyante le matin. Ăa me vient notamment du livre « Avalez le crapaud » de Brian Tracy, une Ćuvre trĂšs intĂ©ressante sur lâefficacitĂ©, oĂč il propose dâavaler le crapaud soit la tĂąche la plus rebutante de la journĂ©e le matin, parce que ça va nous permettre dâĂȘtre plus motivĂ© par la suite. Le fait de faire une tĂąche qui nous ennuie nous permet de se dire quâune fois terminĂ©e, on peut sâoccuper de tout ce qui reste Ă faire dans la journĂ©e les doigts dans le nez. Ăa va peut-ĂȘtre faire rire les lectrices, mais pour moi la tĂąche la plus ennuyante le matin, câest la litiĂšre des chats. Tous les matins, je tente de prendre lâhabitude de faire les litiĂšres le matin. Câest quelque chose qui ne me plaĂźt pas forcĂ©ment, je ne sais pas si ça plaĂźt Ă quelquâun, dâailleurs.
Judith : Moi non plus (rire).
David : Donc je propose aux personnes qui ont les litiĂšres des animaux Ă faire, de le faire le matin. La premiĂšre chose quâils font, avant de faire quoique ce soit dâautre. Ă part aller aux toilette sâils en ont envie, bien sĂ»r. LâidĂ©e câest de le faire le plus rapidement possible.
Une autre chose importante que jâai mise en place dans ma vie, câest le fait de lire les e-mails uniquement le soir. Par exemple, si je termine ma journĂ©e Ă 17 h, je prends une heure pour lire mes e-mails Ă 18 h. La raison est simple : gĂ©nĂ©ralement, dans la boĂźte e-mail on reçoit des urgences, mais des urgences pour les autres et non pas pour nous. MĂȘme avec une boĂźte professionnelle, je me rends compte que gĂ©nĂ©ralement, jây retrouve des urgences pour les autres, et pas des urgences pour moi. Donc si jamais il y a vraiment une urgence pour un client, je mâen occupe mais uniquement aprĂšs avoir rĂ©alisĂ© ces trois fameuses tĂąches dont on parlait tout Ă lâheure. Sinon, on nâavance pas et on arrive pas Ă atteindre ses objectifs sur le long terme.
Judith : Câest important de rester centrĂ© sur ses objectifs et pas sur les objectifs des autres. Pour en revenir au crapaud, câest un bon remĂšde contre la procrastination.
David : Tout Ă fait (rire). Et câest testĂ© et approuvĂ© !
Judith : JâadhĂšre aussi.
David : Ce qui peut aussi servir concernant les tĂąches qui prennent moins de 5 minutes, câest de les rĂ©aliser immĂ©diatement. Câest dans le Zen to Done aussi, je pense.
Judith : Oui !
David : Jâai lâexemple des mauvaises herbes qui me vient. Si on laisse des mauvaises herbes pousser dans son jardin, on peut passer une aprĂšs-midi voire une journĂ©e complĂšte Ă les arracher. Alors que si en passant dans son jardin, on voit une mauvaise herbe et quâon se baisse directement pour lâarracher et quâon arrache la jeune pousse, câest beaucoup plus facile. Ăa prend 30 secondes tous les jours de se baisser pour ramasser une mauvaise herbe, et au final, le jardin reste propre. Je dis ça mais les cordonniers sont parfois les plus mal chaussĂ©s. Vous allez voir mon jardin, câest un peu une catastrophe.
Judith : Tu nâes pas jardinier.
David : Je ne suis pas jardinier, non. MĂȘme si on partage les conseils, et mĂȘme si jâai pour volontĂ© dâincarner ce que je partage avec des choses que jâai expĂ©rimentĂ©es, parfois la vie nous rattrape et on a certaines prioritĂ©s. On pourrait faire un podcast lĂ -dessus tant le sujet de la gestion des prioritĂ©s est vaste. Parfois, il y a des prioritĂ©s qui font quâon nâa pas spĂ©cialement le temps, encore quâon pourrait prendre le temps de ramasser une mauvaise herbe. Parfois, câest simplement de la mauvaise foi, ou une excuse quâon se trouve.
Judith : Oui, ce nâest pas si simple que ça.
David : Non. Câest un Ă©tat dâesprit Ă avoir en fait, je pense. Parfois, on oublie un peu cet Ă©tat dâesprit et il y a les tracas de la vie qui prennent le dessus, et câest humain. Câest pour ça que je me place rarement en donneur de leçons, parce que je sais que ce nâest pas toujours Ă©vident et quâon ne fait pas toujours ce quâon veut dans la vie.
Judith : Cela tâarrive dâavoir une organisation un peu bancale, ou qui laisse Ă dĂ©sirer. Pour toi, quel est le signal qui te fait comprendre que ça ne va plus trĂšs fort et comment est-ce que tu rectifies le tir ?
David : Ăa mâarrive, effectivement. Et ça arrive trĂšs certainement Ă tout le monde. Ce que je fais, câest que je prends du recul. Le signal dâalarme qui survient chez moi, câest un mal-ĂȘtre, une impression de ne pas avoir fait ce quâil fallait, de ne pas avoir Ă©tĂ© productif, dâavoir lâimpression de nâavoir rien fait de la journĂ©e.
Judith : Alors que tu as travaillé.
David : Oui, tout Ă fait. Alors que tu as travaillĂ© la journĂ©e, comme les autres journĂ©es. Il y a cet aspect de sentiment intĂ©rieur, le fait dâĂȘtre mĂ©content de son travail. Ăa, câest mon alarme. Je prends du recul, mais je ne le fais pas le jour mĂȘme. Jâattends deux ou trois jours, pour voir si câest une passade, peut-ĂȘtre que câest Ă cause dâune mauvaise nouvelle qui est arrivĂ©e et qui a plombĂ© le moral. Il ne faut pas remettre en question son systĂšme dâefficacitĂ©, directement. Mais parfois, prendre du recul et refaire le point sur la maniĂšre dont on fonctionne, ça peut permettre dâadapter ce systĂšme dâefficacitĂ©.
Comme chaque systĂšme dâefficacitĂ© est personnel, plus on apprend Ă se connaĂźtre, plus on peut ĂȘtre efficace. Je mâexplique : le fait dâĂȘtre productif, câest quelque chose que le cerveau va penser. Si je planifie aujourdâhui 10 tĂąches, mais que je ne sais en faire que 5, je vais ĂȘtre frustrĂ©. Par contre, si je planifie 4 tĂąches et que jâen fais 5, je vais ĂȘtre content, mon cerveau va ĂȘtre content. Pourtant, jâai rĂ©alisĂ© les 5 mĂȘmes tĂąches. Câest vraiment la maniĂšre dont on planifie qui peut tout changer, il faut apprendre Ă se connaĂźtre. Il faut pouvoir se dire que 4 ou 5 tĂąches, ça nous convient mais que 10 tĂąches, ça ne nous convient pas. Plus on avance, plus on apprend Ă se connaĂźtre, plus on a un systĂšme dâefficacitĂ© qui nous correspond et plus on paraĂźt efficace. On nâest pas forcĂ©ment plus efficace quâavant, câest juste quâon fait les choses autrement, quâon a appris Ă se connaĂźtre, quâon sait combien de temps telle tĂąche va nous prendre de temps et au fur et Ă mesure du temps, on arrive vraiment mieux Ă gĂ©rer tout ça. Câest un petit peu comme la gestion des prioritĂ©s, dont on parlait tout Ă lâheure. Au final, ce nâest pas une question dâefficacitĂ©, câest juste une question dâinterprĂ©tation, selon moi.
Judith : Est-ce que tu as des personnes ressources, qui tâaident Ă surmonter les difficultĂ©s quand tu en as ?
David : Oui, oui.
Judith : On disait tout Ă lâheure quâil fallait bien sâentourer, et on parlait de lâimportance de lâenvironnement. Donc jâimagine que câest quelque chose que toi, tu as travaillĂ©.
David : Tout Ă fait. Jâai pris la dĂ©cision dâaller, plusieurs fois par semaine, dans un espace de coworking pour ĂȘtre avec dâautres entrepreneurs, dĂ©jĂ . Ăa, câest trĂšs important et pour deux raisons.
Tout dâabord, pour casser le fait dâĂȘtre Ă la maison et de rentrer un peu plus dans lâĂ©tat dâesprit dâaller au travail. Ă la rigueur, quand on est chez soi, on peut travailler en peignoir si on veut mais ce nâest pas lâidĂ©al parce que le cerveau interprĂšte ça dâune maniĂšre diffĂ©rente. Le fait dâaller avec dâautres personnes, dâautres entrepreneurs qui sont dans cet Ă©tat dâesprit de crĂ©er de la valeur, de co-crĂ©er de la valeur, câest quelque chose qui me tient Ă cĆur. Le fait dâĂȘtre avec ces personnes-lĂ , parfois, câest autour dâun cafĂ© quâon peut Ă©changer. On a dĂ©jĂ eu une discussion avec des coworkers, Ă laquelle tu as participĂ©, oĂč on a parlĂ© de tout et de rien et ça nous a fait un bien fou. Ăa a peut-ĂȘtre mĂȘme Ă©tĂ© plus productif quâune thĂ©rapie. Câest diffĂ©rent, mais en tout cas, cela a Ă©tĂ© bĂ©nĂ©fique pour moi. Et jâespĂšre que pour les autres coworkers, ça lâa Ă©tĂ© aussi, car je ne peux pas me positionner pour eux.
Jâai aussi dĂ©cidĂ© de me faire accompagner par un coach. Au dĂ©part, je me disais que quelquâun qui accompagne et qui se fait accompagner, câest quelquâun qui ne fait pas bien son travail, mais en fait non. Je me suis rendu compte que les coaches doivent se faire coacher, comme les psys doivent se faire suivre. Je me suis rendu compte quâun bon coach est Ă©galement accompagnĂ©.
Je me fais aussi suivre par un thĂ©rapeute. Je suis allĂ© chez mon mĂ©decin, je lui ai expliquĂ© que je trouvais que jâavais besoin dâune thĂ©rapie, et il mâa conseillĂ© un thĂ©rapeute. Il nây a pas de honte à ça, je pense. Je dis ça maintenant, mais je pensais diffĂ©remment, il y a quelques mois. Il y a quelques mois, je ne pense pas que jâaurais dit publiquement que jâavais besoin de voir un thĂ©rapeute.
Judith : Et lĂ tu le dis au cours dâune conversation qui est enregistrĂ©e, donc câest carrĂ©ment public.
David : Je nâai plus honte, et je ne sais mĂȘme pas si câĂ©tait de la honte, Ă lâĂ©poque. Je pense que jâai maintenant compris pourquoi jâai dĂ©cidĂ© de me faire aider. Si moi, je veux pouvoir aider les autres, il faut dâabord que je mâaide moi-mĂȘme. Et je me suis aidĂ© tout seul pendant des annĂ©es, mais je vois que dans certains piliers de ma vie, et de mon organisation, jâai beau travailler tout seul, ça nâavance pas. Donc jâai dĂ©cidĂ© de mâentourer, de revoir lâorganisation de mon environnement et de me faire accompagner par un coach et par un thĂ©rapeute.
Câest une prise de dĂ©cision que je mets en action pour le moment, et je nâai plus honte parce que je sais que ça va me permettre dâaider les autres de maniĂšre plus intense et de maniĂšre plus productive. Je le fais mĂȘme avec plaisir, maintenant. Tout est une question dâĂ©tat dâesprit, en fait. Si on va voir un psy ou un thĂ©rapeute, cela veut dire quâon est malade ? Non, ce nâest pas vrai. On a besoin dâaide, comme tout le monde. On se fait aider, et on peut impacter positivement la vie de son entourage.
Judith : Câest bien, câest une belle prise de conscience de ta part. Il y a une personne ressource qui tâaide Ă surmonter certaines difficultĂ©s que tu pourrais rencontrer, et il y aussi les livres, les applications, les blogs⊠Est-ce quâil y a certains sites ou certains livres qui tâaident Ă©galement Ă tâorganiser ?
David : Oui. Je vais parler du livre qui a changĂ© ma vie : « RĂ©veillez le millionnaire qui est en vous » de Mark Victor Hansen. Câest un livre qui a changĂ© ma vie en 2008, et jây ai vu une maniĂšre de devenir riche intĂ©rieurement, Ă lâĂ©poque. Et câest Ă ce moment-lĂ que jâai dĂ©cidĂ© de prendre ma vie en mains. Jâai fait un chemin assez intense, depuis. Ce qui est important, câest de se comparer Ă soi-mĂȘme. Se comparer aux autres nâapporte rien. Par contre, si je me compare Ă moi tel que jâĂ©tais en 2008, je vois tout le chemin que jâai parcouru et je peux ĂȘtre fier de moi, et je suis fier de moi pour ça.
Je lâai relu il y a quelques mois, et maintenant jây vois Ă©galement une maniĂšre de devenir riche et libre financiĂšrement. Il y a des outils trĂšs intĂ©ressants qui sont partagĂ©s dans ce livre. Ce que jâai adorĂ©, câest que câest en deux parties :
- Il y a les pages de gauche qui sont consacrĂ©es au cerveau gauche qui sont plus thĂ©oriques. Il y a vraiment des outils concrets et des choses quâon peut mettre en place.
- Et la partie droite qui sâadresse Ă la partie droite du cerveau, soit la partie crĂ©ative, qui se prĂ©sente sous forme de roman. Câest romancĂ©, câest une histoire inspirante dâune maman qui perd la garde de ses enfants et qui veut absolument les rĂ©cupĂ©rer. Pour cela, elle doit gagner de lâargent et devenir libre financiĂšrement.
Ăa mâa beaucoup parlĂ© parce que quand on dit quâon veut devenir riche, ça fait parfois peur. Mais sâil y a une bonne raison de devenir riche, pourquoi sâen priver ? Lâargent, câest juste un outil, câest un catalyseur. Si on est une bonne personne Ă la base, ça nous permettra de faire des choses plus grandes. Si on est une mauvaise personne, on peut effectivement faire des dĂ©gĂąts avec de lâargent.
Encore une fois, câest tout le parcours que jâai fait qui mâa permis de penser comme ça. Il y a quelques mois, jâavais des croyances par rapport Ă lâargent qui Ă©taient bien diffĂ©rentes. Ce livre-lĂ a changĂ© ma vie, jâespĂšre quâil y aura Ă©galement un dĂ©clic qui va se dĂ©clencher chez vous si vous le lisez.
En ce qui concerne lâorganisation : « Avalez le crapaud » de Bryan Tracy, bien sĂ»r, et « La semaine de 4 heures » de Tim Ferriss, qui est un classique. Ă part cela, je mâintĂ©resse de plus en plus au minimalisme. Jâai toute une sĂ©rie de livres qui sont lĂ devant moi, dont je nâarrive pas Ă lire la tranche. Jâai plusieurs livres sur le minimalisme, qui me plaisent bien. En ce qui concerne le business, il y a le livre « Le personal MBA »
Judith : Qui est en anglais.
David : Non, il est Ă©galement disponible en français. Il a Ă©tĂ© prĂ©facĂ© par Olivier Roland, dâailleurs. Câest un parcours assez inspirant pour moi, celui de cet entrepreneur. Je ne le connais pas personnellement, mais son travail mâinspire, et la maniĂšre dont il a pu construire son business mâinspire. Pour le reste, je ne sais pas.
Pour terminer sur le sujet des livres inspirants, il y a Ă©galement « Le jeu du Tao », qui est un trĂšs beau livre, trĂšs intĂ©ressant. Il faut se plonger dedans, car ce livre nous propose de vivre lâaventure de notre vie, de devenir le hĂ©ros de notre vie. Câest sous forme dâun jeu. Le livre « Le jeu du Tao » permet de jouer tout seul ou Ă plusieurs, et aprĂšs il y a le plateau de jeu qui permet de jouer Ă plusieurs. Câest un outil qui me plaĂźt vraiment et que je pense inclure dans certains masterminds ou accompagnements que je mets en place. Câest un concept qui a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© en France, donc si cela vous intĂ©resse, vous pouvez chercher « Le jeu du Tao » sur internet pour trouver des parties qui se font un petit peu partout en France et en Belgique. En ce qui concerne les autres pays, je ne sais pas. Il faut regarder.
Judith : Le jeu du Tao ne sâadresserait pas plus Ă notre partie spirituelle ? Je ne sais pas, câest une question que je te pose.
David : Pour moi, les deux sont liĂ©s. Câest vrai que la spiritualitĂ© est un sujet qui peut faire peur. Je pense quâil y a trois Ă©tapes, un petit peu comme avec le papillon. En Europe, on est plus dans un Ă©tat de chrysalide, câest-Ă -dire entre le matĂ©rialisme, qui est la chenille, et lâĂ©veil spirituel, qui est le papillon. On est dans un balbutiement par rapport à ça. Il y a certaines personnes qui sont plus ouvertes spirituellement et dâautres qui le sont moins, mais ça viendra par la suite. Le jeu du Tao a un aspect spirituel, mais pas que. Et comme tout est liĂ© de toute maniĂšre, il y a un moment oĂč on fait le bilan de sa vie dans le jeu. Au tout dĂ©but, on fait le bilan de ce quâon a, de ce quâon aime et de ce quâon nâaime pas dans notre vie. Au final, tout est liĂ© et câest pour ça que je parle de ce livre aussi. En faisant le bilan de sa vie, on peut aussi sâamĂ©liorer et devenir plus efficace. Câest pour ça que jâen parle dans lâOrganisation Puissance 4, parce que tout est liĂ©.
Judith : Comme on parle un petit peu de spiritualitĂ© et beaucoup de dĂ©veloppement personnel, est-ce que tu as une petite citation, une phrase qui tâaide Ă avancer, Ă te motiver au quotidien ?
David : Oui jâen ai une, mĂȘme plusieurs.
Judith : Tu en as plusieurs, mais tu en as une en particulier qui te parle plus aujourdâhui ou habituellement ?
David : Câest une phrase qui mâest venue une fois, peut-ĂȘtre que dâautres lâont dite. Câest une phrase tellement bateau, mais puissante je trouve : « Chaque jour, je marche vers mes objectifs ». Jâaime bien cette phrase et jâaime bien la dire parce que ça me rappelle que jâai chaque jour trois tĂąches Ă rĂ©aliser pour atteindre mes objectifs. Câest une maniĂšre de me rappeler que jâai plusieurs objectifs, avec un seul gros objectif au final, qui serait mon projet de vie. Ce serait cette phrase que jâaurais envie de partager. Donc chaque jour, marchez vers vos objectifs et câest comme ça que vous allez atteindre de grandes choses et des grands rĂ©sultats.
Judith : Tu es un des tout premiers lecteurs de Maman sâorganise. Je pense que tu dois ĂȘtre parmi les premiers hommes Ă tâĂȘtre inscrit Ă la newsletter et Ă avoir suivi mes articles. Est-ce que tu as un petit conseil particulier Ă donner aux lectrices de « Maman sâorganise » ? Et aux lecteurs aussi, parce quâil y en a, mĂȘme sâils sont moins nombreux.
David : Par rapport Ă lâefficacitĂ© ou en gĂ©nĂ©ral ?
Judith : Un conseil dâorganisation, oui. Un conseil vraiment destinĂ© Ă mes lectrices.
David : Jâen ai un, en dehors de ceux qui ont Ă©tĂ© partagĂ©s avant, Ă©videmment pour ne pas ĂȘtre redondant.
Je vous propose de lister les choses dans lesquelles vous ne vous trouvez pas efficace. Ăa peut ĂȘtre tout bĂȘte, « chaque jour je pers 10 minutes parce que mon PC est lent », par exemple. Et Ă chaque fois que vous rencontrez une problĂ©matique, vous la notez. Et au final, il peut y avoir 100 choses qui vous font perdre du temps. DĂšs que vous avez du temps libre ou envie de travailler lĂ -dessus, vous prenez un de ces problĂšmes et vous vous demandez comment vous pourriez le rĂ©gler. Je prends lâexemple du PC qui met du temps Ă sâallumer, peut-ĂȘtre que faire une analyse anti-virus pourrait aider. Il faut donc trouver des solutions Ă ces problĂšmes que lâon rencontre et qui nous font perdre pas mal de temps.
Jâai un exemple concret, en ce qui me concerne. Jâai un tiroir Ă cĂŽtĂ© dans lequel jâai tout Ă disposition : stylos, crayons, perforatrice, dictionnaire, Bescherelle⊠Tout est Ă disposition. Avant, je devais me lever et je perdais ma concentration. Pour ne pas perdre ma concentration, jâai tout Ă disposition dans ce fameux tiroir. Je nâai quâĂ tendre le bras, ouvrir le tiroir, prendre ce dont jâai besoin et continuer Ă ĂȘtre productif. Câest la mĂȘme chose pour la boisson, jâai un thĂ© Ă cĂŽtĂ© de moi qui nâattend quâĂ ĂȘtre bu. Je nâai pas besoin de me lever, pour aller me servir du thĂ© ou pour aller boire. Il est important de sâhydrater dâailleurs, je commence Ă avoir soif. Jâaurais dĂ» boire, mais je voulais rester dans lâinterview pleinement.
Câest un concept quâon peut mettre en place trĂšs facilement. Il suffit dâavoir un carnet ou une feuille de papier et de noter dĂšs quâon se dit « jâai encore perdu du temps ». Par exemple, je suis dans les embouteillages tous les matins, quelles sont les pistes solutions ? Changer de chemin, partir un peu plus tĂŽt pour voir si on peut Ă©viter les bouchons, voire mĂȘme partir un peu plus tard. Parfois, on part plus tard et il y a moins de bouchons, parce que tout le monde part au mĂȘme moment. Partir un peu plus tard peut aussi ĂȘtre une solution. Tester des solutions par rapport aux problĂ©matiques que lâon rencontre, câest vraiment un conseil que je partage avec vous avec grand plaisir.
Judith : Merci. Est-ce que tu as envie de partager une derniĂšre pensĂ©e, un petit mot pour conclure ? AprĂšs, je te demanderai oĂč est-ce quâon peut te trouver sur internet, si on veut en savoir plus ou aller plus loin.
David : Je souhaite vraiment que toutes les personnes qui regardent et qui Ă©coutent cette interview prennent conscience quâelles ont de la valeur. Je me suis moi-mĂȘme dĂ©truit pendant trĂšs longtemps, je me suis auto-sabotĂ© et ça mâarrive encore. Câest dommage parce quâon a chacun en nous un potentiel. Jâaimerais que chaque personne qui nous Ă©coute se rende compte quâelle a un potentiel et quâelle peut lâexploiter. Câest quelque chose quâon mâa dit et qui mâa vraiment choquĂ©, Ă lâĂ©poque. On mâa dit que jâĂ©tais Ă©goĂŻste de ne pas partager ce que jâavais avec le monde, et je me rends compte que câest vrai. On peut croire que câest prĂ©tentieux de se dire quâon a quelque chose Ă partager avec le monde. On a tous notre chemin, et prenez conscience de ce chemin et prenez conscience que vous avez quelque chose Ă rĂ©aliser sur Terre et que personne, Ă part vous, ne peut dĂ©cider de ce que câest. Personne ! Câest Ă vous de dĂ©cider de ce que vous devez faire et personne ne peut vous en empĂȘcher, mĂȘme pas votre compagne. Câest vous, câest tout. Câest ça que jâai envie de partager avec les personnes.
Judith : Merci. Câest trĂšs profond ce que tu partages, jâaime beaucoup.
Si on a envie de te connaĂźtre un plus, dâavoir plus dâinformations, est-ce que tu peux nous donner ton site internet, ta page Facebook ou encore ton compte Twitter ?
David : Jâinvite les personnes qui souhaitent me suivre Ă aller sur le site du Carrefour des RĂ©ussites : www.carrefourdesreussites.com. Il y a tout un tas de choses : des podcasts, des interviews⊠Il faut faire un peu son marchĂ©.
Pour les personnes qui veulent aller plus loin, je fais des ateliers et des confĂ©rences. Il y a un agenda sur le Carrefour des RĂ©ussites sur lequel je partage tous les prochains Ă©vĂ©nements, les confĂ©rences en ligne. Pour les personnes qui veulent y aller, il y a un onglet qui est en haut du site oĂč on peut trouver toutes les dates.
Pour avoir mon compte Twitter, il faut me contacter ou taper mon nom de famille sur Google.
Judith : Je mettrai tes coordonnĂ©es en dessous de lâarticle, ou du podcast de la vidĂ©o en fonction de ce quâon dĂ©cide.
David : Il y a tellement de comptes, tellement de choses⊠LĂ oĂč je suis le plus actif, si vous voulez me poser des questions, câest quand mĂȘme par e-mail. MĂȘme si parfois, je mets une semaine Ă rĂ©pondre, je prends vraiment le temps de rĂ©pondre Ă chaque personne qui mâĂ©crit. Mon adresse est : [email protected], tout simplement. Si vous mâĂ©crivez sur Facebook, vous aurez peut-ĂȘtre la rĂ©ponse dans un mois ou deux. Je trouve que Facebook est chronophage, donc jâai dĂ©cidĂ© de nây aller quâune ou deux fois par semaine. Je prĂ©fĂšre que vous le sachiez. Lâe-mail, câest le plus facile pour moi.
Judith : Super. Merci beaucoup David dâavoir partagĂ© tes secrets dâorganisation, ton concept et toutes ces belles idĂ©es. CâĂ©tait vraiment super, je suis trĂšs contente dâavoir fait cette interview avec toi. Câest trĂšs inspirant, et je te souhaite pleins de bonnes choses pour la suite, beaucoup de succĂšs. On se retrouve trĂšs vite, certainement pour une prochaine interview et peut-ĂȘtre pleins dâautres aventures.
David : Bien volontiers. Je te remercie, et je remercie les personnes qui ont Ă©coutĂ© jusquâau bout. Je sais que le temps est quelque chose de prĂ©cieux, donc jâespĂšre vraiment quâils auront pu prendre des outils concrets quâils peuvent mettre en application. Et juste pour conclure, mettez en application les choses parce que sans action, il nây a pas de rĂ©sultat.
Judith : Absolument, je suis dâaccord Ă 100 %. Merci David !
***
Pour retrouver David sur le web, c’est par ici : http://carrefourdesreussites.com/ ou lĂ -bas : http://www.valls.be/.
David Valls y Machinant sur Twitter : https://twitter.com/vallsymachinant
Alors, que pensez-vous de ce concept que je trouve personnellement trĂšs inspirant et tellement prometteur ? Dites-moi tout dans les commentaires !
Merci pour cette super interview et merci Ă David Valls y Machinant. J’adore l’idĂ©e des 4 pilliers qui doivent ĂȘtes Ă©quilibrĂ©s (et si possible hauts) pour qu’on se sente bien.
Merci Natacha ! Oui, cela me fait aussi penser aux 4 pieds d’une table. ^_-
Bonjour Judith,
merci pour cette interview fleuve j’ai eu l’occasion de rencontrer David lors d’un Businness Club CafĂ© et d’Ă©changer avec lui. Il a une approche trĂšs intĂ©ressante et surtout complĂšte de l’organisation. Un exemple Ă suivre !
Je commence Ă dĂ©couvrir votre site et en tant que jeune papa il va je pense m’etre bien utile.
Au plaisir de vous lire.
Amicalement
Benjamin
Bonjour Benjamin et merci Ă toi pour ton commentaire ! Oui, c’est une trĂšs longue et passionnante interview dans laquelle David donne beaucoup de conseils pertinents.
Au plaisir de te retrouver par ici !
Whaouw, en plein écran réflexion sur mon avenir , cette interview est une pépite de motivation. Merci Judith. Je vais approfondir tout ça par de la lecture.